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27 novembre 2014 4 27 /11 /novembre /2014 00:36

nidra-poller.jpg

 

On voudrait nous faire croire que la création d’un Etat palestinien serait la réponse adéquate aux attaques lancées contre Israël depuis l’enlèvement et le meurtre de trois yeshiva bochers au massacre des Juifs en prière dans une synagogue à Har Nof.

 

Or, l’Etat-palestinien dont on parle n’a rien à voir avec une entité politique située dans un espace géographique.

 

« Etat-palestinien » est un mot valise, un mot de passe, une arme.

 

L’appel à la création de cet Etat-là se situe du même côté de la ligne verte du jihad que les atrocités commises depuis le mois de juin.

 

La façade innocente du mot « Etat » cache un projet génocidaire.

 

D’ardents défenseurs d’Israël soutiennent, eux aussi, comme preuve de bonne volonté la solution de deux Etats.

 

Il faudrait plutôt chercher à comprendre pourquoi on relance cette « solution »  à l’heure où les « partenaires pour la paix » rivalisent en atrocités.

 

Le Fatah n’est pas seulement uni avec le Hamas, qui avoue sans vergogne sa volonté d’exterminer les Juifs, il a pris le relais en démarrant la bataille de Jérusalem au lendemain du cessez-le-feu à Gaza.

 

Après les roquettes et les tunnels viennent les voitures assassines, les meurtres à l’arme blanche et la campagne de reconnaissance auprès de l’ONU et des Etats européens sous la bienveillance ambiguë du président américain.

 

18 novembre 2014, Kehilat Bnei Torah, Har Nof, Jérusalem :

 

deux Musulmans armés de haches, de couteaux et d’un pistolet, criant allahou akhbar, massacrent des Juifs en prière.

 

Quatre sont morts sur le coup, d’autres sont blessés grièvement voire mutilés.

 

Une nouvelle étape est franchie.

 

Certains médias, déstabilisés, se ridiculisent.

 

CNN nous donne un attentat dans une mosquée, 2 Palestiniens tués.

 

Sur BFM TV, le bien-nommé Emmanuel Faux, fils de Gisèle Halimi, glose sur la judaïsation de Jérusalem et les provocations des extrémistes juifs.

 

Si le conflit, au demeurant territorial et politique, est devenu religieux, dit-il, ça a commencé quand des Juifs voulaient prier sur l’esplanade des mosquées.

 

Alain Gresh (Monde diplomatique) rajoute la colonisation, l’Occupation, l’injustice, l’unification illégale de Jérusalem.

 

D’ailleurs, Har Nof se situe pour les uns à Jérusalem Est, alors que d’autres comptent les assassins parmi les victimes des attentats de cet automne, y compris les cousins qui ont fait couler le sang sur les livres de prière, fendu des crânes et découpé un bras enroulé de tfilin.

 

Du côté de SkyNews et de la BBC, on demande comment la destruction des maisons des criminels—morts de surcroît—pourrait mener à la réconciliation.

 

Des sympathisants offrent des sucreries en l’honneur des shahids Ghassan et Uday Abu-Jamal de Jabel Mukaber.

 

Chez les gens polis, on sert le plat du jour : processus de paix, solution à deux Etats, fin de colonisation, division de Jérusalem.

 

Or, une vidéo diffusée par DAESH deux jours avant la tuerie dans la synagogue met en scène de fiers Européens à visage découvert tenant dans une main un couteau de boucher et dans l’autre le cou qui sera bientôt séparé de la tête d’une victime.

 

Maxime Hauchard, un converti français de 22 ans qui a abandonné ses vaches normandes pour les sables du Califat est identifié.

 

Lui aussi, il crie avec ses camarades allahou akhbar.

 

A Jérusalem des Juifs d’origine canadienne, britannique, américaine sont sauvagement attaqués parce qu’ils priaient dans une synagogue alors que dans le Califat des décapiteurs de nationalité européenne et américaine invitent leurs compères à suivre leur exemple en Occident.

 

Ils soutiennent, eux aussi, une solution à deux Etats—dar al harb et dar al islam—en vue de la création d’un seul et unique Califat soumis à Allah et à sa loi, la sharia.

 

Ceux qui veulent se placer du bon côté de la ligne verte des atrocités jurent que couper des têtes n’a rien à voir avec l’islam.

 

Le conflit israélo-palestinien non plus.

 

Il n’est pas religieux ou ne le serait pas si les extrémistes juifs ne troublaient pas les Musulmans sur « l’esplanade des mosquées ».

 

Ainsi, des Juifs sur le Mont du Temple sont extrémistes et les Musulmans qui massacrent des Juifs en prière sont des victimes « abattues » par la police.

 

Quant à l’héroïsme du jeune policier druze, Zidan Saif, mort de ses blessures, les médias généralistes n’en ont pas fait grand cas !

 

Arrivé avec un collègue en premier sur les lieux, Saif a tiré sur l’un de tueurs qui est sorti de la synagogue et lui a tiré dessus à bout portant.

 

Des Juifs qui veulent vivre dans des quartiers de Jérusalem décrétés « arabes » par l’opinion internationale sont des criminels.

 

Un gouvernement qui construit des logements pour résidents juifs dans des quartiers étiquetés « colonies » par les bien-pensants est d’extrême droite.

 

Israël, avec 20 % de population non-juive, est un Etat d’apartheid mais la détermination — curieusement noble — de Mahmoud Abbas de construire un Etat palestinien libre de toute présence juive mérite le soutien des parlements européens.

 

C’est une logique génocidaire !

 

Gérard Marx [loge hatikvah du B’nai B’rith] se demande pourquoi le Times of Israël omet de citer le rôle de la sénatrice écologiste Esther Benbassa, foudroyeur notoire des Juifs « complexés » et fière d’avoir déposé une proposition de résolution sur la reconnaissance de l’Etat de Palestine :

 

« Reconnaître l’Etat de Palestine est une manière de dire clairement non à l’idéologie messianico-expansionniste qui anime une partie de la population israélienne ainsi que la coalition formée autour de Benyamin Netanyahu. ».

 

Plus d’une centaine de parlementaires annonçant leur intention de voter contre la résolution nous rassurent : ils soutiennent bel et bien la solution à deux Etats.

 

Seulement il faudrait y arriver par la négociation.

 

On est tenté de citer une à une les énormités vues et entendues ces derniers jours.

 

Tenez, par exemple, l’émission « On ne va pas se mentir » du 19 novembre.

 

Sous la houlette d’Audrey Pulvar, quatre intervenants d’une ignorance-arrogance éblouissante —Philippe Bilger, Anne Giudicelli, Claude Guibal et Myriam Benraad—montent une construction proche orientale dont chaque brique d’agression musulmane est jetée à la tête d’un Israël coupable.

 

Quelques perles : Le gouvernement israélien se radicalise depuis l’assassinat des trois adolescents au mois de juin.


La population palestinienne voit les attentats comme une réaction normale aux crimes des colons.

 

On assiste à un retour aux fondamentaux de part et d’autre : les attentats, le siège de Gaza ; les Palestiniens séduits par le débat sur l’Etat islamique, les Israéliens par le débat sur un Etat juif.

 

Pour prévenir [ces attentats] mieux vaut ne pas provoquer.

 

Israël instrumentalise ces actes isolés pour se dédouaner de sa politique…

 

Si on suivait jusqu’au bout la logique de ces spécialistes, le bain de sang à la synagogue de Har Nof est la faute des Juifs : ils n’avaient qu’à ne pas saigner.

 

C’est quoi le « end game » de ce discours ? 

 

Quel est l’élément qui justifie la punition d’Israël ?

 

C’est l’échec du processus de paix qui devrait aboutir à la solution à deux Etats.

 

Une solution totalement, absolument et résolument divorcée de toute réalité factuelle.

 

Il ne s’agit ni d’un processus ni d’un Etat mais d’un écran de fumée destiné à cacher les horreurs qui se produisent devant nos yeux tout en les attribuant à l’Etat juif coupable du péché originel : ne pas être l’Etat islamique, ne pas se soumettre.

 

Tout comme le Mont du Temple est travesti en « esplanade des mosquées » l’Etat d’Israël devrait être, par une stratégie de Djihad déguisée en processus de paix, transformé en état soumis à la sharia.

 

Zvi Mazel, de passage à Paris, me montre une brève du Figaro où on annonce que les autorités israéliennes, pour la première fois depuis longtemps, autorisent sans restriction d’âge l’accès à l’esplanade des mosquées.

 

« Notre ambassade ne fait rien, dit Zvi. Il faut dire au Figaro que c’est le Mont du Temple. »

 

En effet, quelques jours plus tard, Michal Philosoph, porte-parole de l’ambassade, laisse dire sans broncher [I Télé] « l’esplanade des mosquées » en assurant l’engagement ferme du gouvernement de respecter le statu quo.

 

« Une toute petite mosquée de 600 mètres carrés au coin d’une étendue de 14,5 hectares, s’insurge Zvi, et il n’y a pas de place pour des Juifs ?  Et maintenant ils appellent toute l’étendue du Mont du Temple al Aqsa. »

 

Pas religieux, le conflit ?

 

Et « l’Intifada al-Aqsa » déclenché en septembre 2000 par la visite dite provocatrice d’Ariel Sharon sur le Mont du Temple et la mise en scène de la « mort » du shahid Mohamed al Dura ?

 

Ce n’est pas religieux, on insiste, c’est politique, c’est territorial.

 

Et L’Islam ? N’est-il pas politique, territorial, djihadiste ?

 

On s’épuise à signaler l’aveuglement volontaire des spécialistes, dirigeants politiques et journalistes, à leur dire le mal qu’ils font.

 

Savent-ils seulement le mal qu’ils se font ?

 

Ils baissent la tête devant le décapiteur, épousent la stratégie du djihad qui les condamne, mettent le couteau dans la main de leur compatriote à peine sorti de l’enfance et tout fier de devenir bourreau.

 

Ils se radicalisent, nos commentateurs, ils se radicalisent tout seuls.

 

Aucun discours, aucune résolution parlementaire de reconnaissance ne changera la réalité du sang qui coule, de la main qui tient le couteau, de l’esprit qui la dirige et qui les vise, eux aussi.

 

 

 

 

Nidra Poller,

 

 

 


 

thetimesofisrael-fr

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

 

 

 

 

 

 

Nidra Poller, née en 1935 à Jessup, Pennsylvania (USA) vit depuis 1972 à Paris. Sa carrière littéraire débute avec la publication en 1966 d’une nouvelle, « Wedding Party in Piazza Navona » dans la revue Perspectives. Romancière, auteur d’une œuvre de fiction en anglais et en français, elle est connue depuis 2000 comme journaliste. Ses articles ont paru dans une large gamme de publications d’envergure internationale.

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27 novembre 2014 4 27 /11 /novembre /2014 00:20

123987

Le monde tourne à l’envers.

 

Je ne trouve pas d’autres mots pour décrire la réaction des médias de ces derniers jours à l’attentat dans une synagogue à Jérusalem, où l’on victimise les meurtriers et où l’on nie les morts, ainsi que la souffrance des familles, des amis, de tout un peuple.

 

La chaîne allemande ZDF a commencé son reportage avec une interview des parents des Palestiniens meurtriers, en larmes pour leurs enfants tués.

 

I-télé d’hier titrait avec son bandeau :

 

« les 2 terroristes abattus étaient des pères de plusieurs enfants »

 

et CNN annonçait : 

 

« 4 Israelis, 2 Palestinians killed in synagogue attack ».

 

On ne dit rien sur les victimes tuées dans la synagogue qui étaient pères de 25 enfants à eux cinq.

 

Le lendemain de l’attentat, BFM TV écrivait sur son bandeau en bas de l’écran le message ci-dessous sur la photographie.

 

 bfmtv.jpg

 

Cette asymétrie dans les médias entre les victimes et les bourreaux pose un problème majeur, car elle renverse nos valeurs morales.

 

Nous nous perdons, nous ne savons plus où se situe le bien du mal.

 

La fascination pour le meurtrier, le « méchant héros », n’est pas nouvelle.

 

Elle se retrouve dans la culturelle populaire et cinématographique, passée comme présente.

 

Cet attrait s’est déplacé dans les médias où le « loup solitaire » (pas si seul, mais quand même tueur) est victimisé.

 

Du reste, si ce n’est pas lui la victime, alors cela sera un des siens.

 

Au nom du culte du « Palestinien-victime », on légitime ces titres médiatiques, l’antisionisme aidant.

 

Le retour d’un antisémitisme – patent ou latent – donne peut être une explication à ce renversement victimes/bourreaux ?

 

Toutefois au-delà du conflit israélo-palestinien, au-delà d’un fait juif, il me semble qu’il traduit une grave perte du sens commun.

 

Dans un article nommé « Consentir », Patrice Loraux cherche à comprendre la légitimité accordée aux négationnistes dans l’espace public :

 

« Un malaise a été introduit dans la sensibilité commune ».


P. Loraux l’explique :

 

il nous faut « consentir à ce que les négationnistes puissent impressionner, comme ils l’escomptent bien ».

 

Néanmoins, montrer que le but essentiel des négationnistes est « de perturber en nous, communauté, le moment pertinent du consentir », est un combat indispensable qui nous permet de retrouver nos valeurs.

 

Le malaise négationniste est présent ici à l’identique avec ce renversement de rôle : nous, téléspectateurs mondiaux, nous ne pouvons que le subir.

 

Le dommage est fait, les excuses ou les corrections arriveront trop tard.

 

Les vraies victimes ont été bafouées.

 

 Toutefois, le combat difficile pour rétablir les responsabilités de chacun est nécessaire, car il en va du bien-vivre-ensemble, et seul ce ressenti en commun permettra de retirer toute manipulation.

 

 

 

Stephanie-share.jpgStéphanie Share,

 

 

thetimesofisrael-fr







Stephanie Courouble Share, née en 1971, est une historienne française et israélienne, spécialiste du négationnisme, chercheure associée à l'Institut d'histoire du temps présent IHTP-CNRS, Paris, France et The Institute for the Study of Global Antisemitism and Policy (ISGAP), New York, USA. Elle intervient sur le négationnisme à l’École Internationale pour l'enseignement de la Shoah, Yad Vashem, et travaille à la publication d'un ouvrage sur le négationnisme international et les réactions de différents pays dans l’espace public

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31 octobre 2014 5 31 /10 /octobre /2014 16:51

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SodaStream, une entreprise israélienne fabriquant des machines à gazéifier les boissons, a annoncé mercredi la fermeture de sa principale unité de production, située en Judée Samarie (connu également sous le nom de Cisjordanie) et au coeur d’un appel international au boycottage du groupe.

La société a invoqué la passe difficile qu’elle traversait et passé sous silence le boycottage pour annoncer qu’elle allait « relocaliser » l’usine située dans l’implantation de Mishor Adoumim, à l’est de Jérusalem, « par étapes d’ici à fin 2015″.

 

Il s’agit d’ »améliorer l’efficacité opérationnelle » du groupe coté sur le marché du Nasdaq à New York depuis 2010, dit l’entreprise sur son site internet.

 

Une autre usine installée dans le nord d’Israël, près de Nazareth, va également être fermée.

 

UN MODÈLE D’INTEGRATION

 

SodaStream présente sur internet son usine de Mishor Adoumim comme un « modèle d’intégration » employant 1.300 personnes : 500 Palestiniens, 450 Arabes israéliens et 350 juifs israéliens jouissant des mêmes salaires et des mêmes conditions sociales.

 

Les employés palestiniens y « perçoivent des salaires quatre à cinq fois supérieurs par rapport aux salaires moyens dans les territoires contrôlés par l’Autorité palestinienne ».

 

L’usine de Mishor Adoumim, établie dans la zone industrielle de Maalé Adoumim, une des plus grandes implantations israéliennes de Cisjordanie, est dans la ligne de mire des partisans du boycottage économique.

 

La querelle a gagné une attention considérable début 2014 quand l’entreprise s’est offert les services de Scarlett Johansson pour sa promotion.

 

L’actrice expliquait dans un des spots pouvoir boire des sodas en bonne conscience sans polluer la planète avec des bouteilles en plastique puisque les machines de SodaStream permettaient de préparer des boissons à domicile.

 

OXFAM ET BDS

 

L’artiste, qui était alors ambassadrice de l’ONG humanitaire britannique Oxfam, avait essuyé les critiques du mouvement international BDS (« Boycott, désinvestissement, sanctions ») qui qualifie SodaStream de « profiteur de l’occupation » israélienne.

 

Un porte-parole de Scarlett Johansson avait alors annoncé mettre fin à son rôle d’ambassadrice d’Oxfam en raison d’une « différence fondamentale d’opinion » sur le boycott.

 

Elle apparaît en revanche toujours sur le site de SodaStream.

 

Dans une interview publiée au début de l’année par le quotidien juif new-yorkais Forward, le PDG de la compagnie Daniel Birnbaum avait reconnu que Mishor Adoumim, ancienne usine de munitions reconvertie en 1996, était devenue « une épine dans le pied » pour l’entreprise.

 

Selon son conseiller Maurice Silber, cité par Forward, « tout le monde est contre l’occupation » et le PDG était prêt à payer des impôts sur les sociétés dans un futur Etat palestinien.

 

Dans sa communication, SodaStream n’évoque pas la controverse.

 

La fermeture des usines de Mishor Adoumim et du nord d’Israël va permettre de réduire de neuf millions de dollars les coûts de production, dit la compagnie.

 

NOUVELLE USINE  DANS LE NEGUEV

 

 

La société traverse une phase délicate.

 

Le chiffre d’affaires a atteint 125,9 millions de dollars au troisième trimestre contre 144,6 millions à la même époque en 2013.

 

Le chiffre d’affaires annuel devrait reculer de 9% par rapport à 2013.

 

« Nous lançons aujourd’hui un plan global de croissance pour remettre l’entreprise sur la bonne voie », a expliqué le PDG.

 

SodaStream emploie plus de 2.000 personnes sur une vingtaine de sites en Australie, en Chine, en Allemagne, en Afrique du Sud, et en Israël dont la Judée Samarie (Cisjordanie).

 

Le groupe a annoncé en 2012 vouloir construire une nouvelle usine dans le désert du Néguev, dans le sud d’Israël.

 

AFP

 

 

tribune juive info

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31 octobre 2014 5 31 /10 /octobre /2014 16:50

GLICK-et-arabe.jpg

 

La tentative d’assassinat de Yéhouda Glick démontre, s’il en était besoin, que depuis la construction du mur de sécurité, le danger en Israël vient à présent des habitants arabes de Jérusalem et non des territoires.

Elle marque bien sûr les esprits car le but recherché par celui qui l’a perpétré, encouragé en sous-main par des chefs qui rêvent de mettre à feu et à sang la capitale, consiste à donner le signal d’une révolution armée.

Elle conduit au constat que la cohabitation avec les Arabes est sinon impossible, au moins conflictuelle.

Ce meurtre raté, réalisé avec facilité, peut galvaniser les terroristes et démontrer qu’ils peuvent toujours exploiter à leur profit le relâchement de la sécurité dans les villes israéliennes.

Les Israéliens ne peuvent pas organiser leur vie dans un bunker et animer leurs réunions politiques dans des sites tellement sécurisés qu’ils découragent les participants à y venir.


La peur change de camp



La peur change de camp et elle pourrait se propager auprès de toute la population  juive qui redoute les heures noires des attentats et des kamikazes.

L’assassin Mutaz Hijazi habite Jérusalem dans le quartier d'Abou Tor.

À moins de mettre un policier derrière chaque arabe de Jérusalem, il est très facile de se déplacer librement dans la ville et de s’en prendre à la vie d’une personnalité israélienne, en toute impunité, sauf à prendre le risque de se faire tuer par la police. 


Ce crime se distingue de l’assassinat des trois adolescents qui avait été réalisé dans une région habitée en majorité par des Arabes parce que celui-ci a été perpétré en plein centre de la capitale, dans un lieu public marqué du symbole de Menahem Begin.

Mais le comble c'est que la victime était un véritable ami des Arabes avec lesquels il priait souvent à proximité des portes de la vieille ville. 

Il est un fait que l’intégration des 250.000 arabes de Jérusalem, après l’annexion de la partie arabe, est marquée par le sceau de l’échec.

Ils continuent à prôner leur appartenance à la Jordanie et participent au combat des Palestiniens.

Pour marquer leur opposition à l'administration actuelle, ils maintiennent leur partie de ville à l'Est dans un état de saleté, à la limite de l’insalubrité.

Les égouts datent du mandat britannique et les travaux de voirie sont souvent laissés à l’abandon.

Ces espaces arabes sont volontairement boudés par les Juifs qui les considèrent comme une zone de non-droit où il n’y a aucun intérêt à s’y aventurer.

La séparation est une situation de fait entre les deux communautés dans une grande partie de Jérusalem-Est.


Si 40% de Jérusalem-Est sont peuplés aujourd’hui de Juifs, certains quartiers sont uniquement investis par les Arabes ce qui donne un aspect de no-man’s-land à une partie de la capitale annexée.

 

 

Conséquence sécuritaires


Les tenants d’un État unique binational devraient réfléchir à deux fois aux conséquences sécuritaires qu’il implique.

La cohabitation avec les Arabes ne sera pas de tout repos sauf à instituer un régime policier pour contrecarrer les projets destructifs des terroristes ou à faire régner la terreur parmi la population arabe et à la parquer dans des zones fermées.

Ceux qui persistent à refuser un État palestinien sont d’ailleurs peu explicites sur leur stratégie future.

Ils n’expliquent pas le statut qu’ils comptent appliquer aux populations arabes de Cisjordanie en cas d’annexion totale prônée par les nationalistes.

Le flou général règne car, en fait, aucune solution raisonnable et légitime peut être appliquée, raisonnable dans le sens de la sécurité et légitime dans le sens du partage.

L’exemple donné par l’incident grave contre Yéhouda Glick prouve qu’une Jérusalem unie n’est pas dans les faits mais seulement dans l’esprit des Israéliens.

Cela bien sûr ne concerne pas les Lieux Saints car pour la majorité des Israéliens il est inconcevable de les internationaliser dès lors qu’ils symbolisent, depuis des millénaires, le sentiment juif de la rédemption et que leur réintégration à Israël en 1967 est considérée comme une œuvre divine.
   Mais une réalité doit être soulevée.

Les Palestiniens n’accepteront aucun compromis sur leur troisième lieu, parmi les plus sacrés de l’islam, la mosquée Al-Aqsa.

Les musulmans du monde entier sont en effet convaincus que Mahomet a effectué le trajet de La Mecque à Al-Aqsa avant de monter au paradis.

Jérusalem unie, épicentre même du conflit, aura ainsi beaucoup de mal à être partagée et elle ne pourra jamais symboliser la coexistence israélo-arabe.


Unicité théorique


Il est vrai que l’administration développe la ville en mettant l’accent sur l’unicité de la ville en ce qui concerne les routes, les autobus, le tramway, les réseaux de gaz et d’électricité pour rendre impossible toute division.

Mais c'est justement contre le tramway que s'en prennent les Arabes car il représente une réalisation juive et le symbole de l'unification.

Si certains dirigeants nationalistes envisagent en catimini l’abandon de certaines implantations de Cisjordanie, ils combattront avec violence s’il le faut, tout gouvernement qui envisagerait une rétrocession d’une partie de Jérusalem.

Cette position va à l’encontre de tout règlement avec les Palestiniens qui posent comme condition préalable à tout règlement d’installer la capitale de leur nouveau État dans la ville de Jérusalem.

Il est par ailleurs difficile d’envisager une séparation physique de deux entités antagonistes.  

 Il s’avère que les Lieux Saints constituent une question très facile à résoudre puisqu’ils peuvent être administrés par des représentants des différentes religions.

Le principe est pratiquement acquis.

Mais un point restera intangible pour les dirigeants israéliens qui accepteraient des concessions : la circulation des biens et des personnes devra rester libre tandis que toute frontière entre les deux capitales sera uniquement une frontière politique.

Mais dans ce cas le problème sécuritaire restera entier et les terroristes auront les mains libres pour perpétrer leurs crimes.

La mixité aggravera les antagonismes et laissera libre cours au déferlement de haine qu’un État palestinien, seul, pourra éviter.

Chacun chez soi et les vaches seront mieux gardées.





Jacques-Benillouche.jpgJacques Benillouche,

 

 

 

 

temps contretemps

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30 octobre 2014 4 30 /10 /octobre /2014 16:32

jerusalem-2.jpg

 

Le silence assourdissant de la communauté internationale après l’attentat du tramway de Jérusalem qui a fait deux morts - dont un bébé de trois mois - tranche de manière criante avec les réactions irrationnelles entendues à peine quelques jours plus tard suite à l’annonce de projets de construction dans la même ville.

 

C’est en profondeur qu’il faut chercher ce qui pousse les Etats-Unis et l’Union Européenne à protester de manière aussi énergique et automatique à chaque fois que les Juifs annoncent qu’ils veulent construire des maisons dans leur capitale historique, alors que ces mêmes pays sont restés silencieux lorsque deux êtres innocents étaient volontairement fauchés par un terroriste imbibé de haine antisémite.

 

Si Washington et les capitales européennes condamnaient chaque construction dans des territoires disputés dans le monde entier, on pourrait, à la rigueur, croire en leur bonne foi.

 

Mais il faudrait pour cela créer dans tous ces pays des Ministères "des-condamnations-de-constructions-en-zones-disputées", avec des fonctionnaires à plein temps !

 

Mais en l’occurrence, la mauvaise foi, l’hypocrisie et la méchanceté suent par tous les pores.

 

Même le Conseil de Sécurité se réunit en urgence spécialement pour cela alors que les pays arabes au Proche-Orient sont à feu et à sang.

 

Il n’existe aucun cas similaire au monde.

 

Et c’est précisément l’Etat juif qui est visé.

 

Hasard, hasard…

 

L’Occident vieillissant perd peu à peu ses repères et ses valeurs.

 

Et malgré tous les problèmes auxquels il est confronté, il estime qu’il a tout de même assez de temps libre pour suivre au microscope la politique cadastrale du petit Etat d’Israël.

 

De manière inconsciente, par son attitude, il condamne les pulsions de vie des Israéliens tout en justifiant tacitement les pulsions de mort de leurs ennemis.

 

Le conflit qui se joue au Proche-Orient exprime aujourd’hui ce combat entre deux cultures : produire, développer, inventer, innover, bâtir, planter contre détruire, saccager et semer la mort. Dans cette configuration, Israël est résolument du côté de la vie.

 

"Nous aimons la mort autant que vous aimez la vie" disent fréquemment les chefs terroristes arabes palestiniens aux Israéliens pour bien marquer leur "originalité".

 

Une phrase surréaliste pour un esprit moderne et rationnel et que les Occidentaux commencent à comprendre dans leur propre chair.

 

Et pourtant, dès qu’il s’agit d’Israël les vieux réflexes sont de retour : les assassins deviennent des "combattants de la liberté" et les bâtisseurs sont accusés d’être "un obstacle à la paix".

 

Construire des logements dans la ville qui est depuis plus de 3.000 ans la capitale du peuple juif est un signe de vie, de renaissance, une bouffée d’oxygène nationale, après 19 siècles d’absence.

 

Construire à Jérusalem est sans doute l’un des signes les plus tangibles et symboliques des retrouvailles du peuple juif avec sa terre.

 

Depuis 2000 ans, trois fois par jour, dans les prières juives, les fidèles récitent "Tu es béni, D.ieu, qui ramène les exilés de Ton peuple Israël" et "Tu es béni D.ieu qui reconstruit Jérusalem".

 

Ces prières composées depuis la nuit des temps, c'est ma conviction personnelle, s’exaucent sous nos yeux tout comme les prophéties bibliques. Merveilleux !

 

Et nous devrions cesser tout cela parce que des dirigeants américains, britanniques, belges, français ou espagnols nous le demandent ?

 

Il est vrai qu’ils ont un alibi de taille : la gauche et les principaux médias israéliens qui les devancent et les encouragent dans leur opposition avec leur sempiternel "ce n’est pas le moment opportun pour construire ».

 

Le Premier ministre Benyamin Netanyahou, dans son discours d’inauguration de la session parlementaire d’hiver a eu raison de placer cette gauche face à son hypocrisie :

 

« Lorsqu’on vous écoute depuis des années, ce n’est jamais ni le lieu ni le moment pour construire à Jérusalem ».

 

Il y a 20 ans, un rabbin français avertissait qu’un jour, les Etats-Unis, grand alliés d’Israël, se retourneraient contre lui à propos de la question de Jérusalem, car la souveraineté juive retrouvée sur Jérusalem est une situation insupportable tant pour l’Occident chrétien que pour l’Islam.

 

Nous y sommes, et c’est là, à mon avis, la raison réelle, enfouie, subconsciente de cette hyperréactivité de la communauté internationale à la moindre annonce de projet de construction dans la capitale israélienne.

 

Le choix du terme de « provocation » n’est pas gratuit dans la terminologie de la communauté internationale.

 

La création de l’Etat d’Israël en 1948 et plus encore; la libération du berceau historique et de la capitale en 1967 furent autant de "provocations" pour tous ceux qui pensaient que la "question juive" était en passe d’être "résolue".

 

Jérusalem n’a jamais été la capitale d’un autre Etat ni d’un autre peuple; et Jérusalem n’a jamais été autant au cœur des préoccupations du monde que depuis que ses propriétaires légitimes y sont revenus.

 

Durant les 19 ans d’occupation jordanienne de la ville, entre 1948 et 1967, jamais il n’a été question de faire de Jérusalem une "capitale palestinienne".

 

A nous, ses légitimes propriétaires, de protéger et développer notre capitale pour le bien de tous ses habitants, en dépit des critiques et des condamnations malveillantes dont nous sommes sevrés.

 

Jérusalem n’est pas seulement la capitale d’Israël, elle est aussi le capital le plus précieux pour tout le peuple juif.

 

 

Shraga Blum,


du Le petit hebdo
Le petit Hebdo

 

pour

 

i24

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29 octobre 2014 3 29 /10 /octobre /2014 19:48

i169 mainisrael

Old City Jerusalem

 

En – 997 de l’ère civile, Le Roi David établit la capitale de son royaume à Jérusalem.


C’est en – 968 que le Roi Salomon, son fils, construisit le Temple à Jérusalem.


Depuis la destruction du Temple de Jérusalem et la dispersion du peuple juif, le judaïsme a toujours évoqué dans ses prières, un retour à Jérusalem.

 

L’identité juive est restée liée à Jérusalem à travers l’héritage biblique et historique qui a continué à être transmis de générations en générations.

 

Ainsi, tous les ans durant la fête de Pessa’h (pâque juive), les mots « L’an prochain à Jérusalem » viennent clôturer la narration de la sortie d’Egypte.

 

Cette aspiration au retour à Sion est devenue une revendication politique avec la naissance du sionisme politique à la fin du XIXe siècle.

 

Jérusalem fut proclamée capitale de l’État israélien en 1949.

 

Mais Israël n’avait pas accès au Kotel alors sous contrôle Jordanien.

 

La partie Est de la ville sera libérée à la guerre des Six Jours : la vieille ville passe ainsi entièrement sous contrôle israélien.

 

La communauté internationale n’a jamais reconnu Jérusalem comme capitale de l’Etat juif.

 

Pourquoi ?

 

Jérusalem est la ville emblématique du peuple juif.

 

Jérusalem détruite et reconstruite au-delà de ses viols successifs, de la Grèce en passant par Rome, de l’Empire Ottoman aux colons britanniques ; des croisades, de l’inquisition, de la shoah.

 

S’emparer de Jérusalem, c’est s’emparer de l’identité juive, des fondements même du judaïsme.

 

Ne pas la reconnaître comme capitale de l’Etat d’Israël, c’est encore, une fois de plus, porter atteinte au Juif à travers son histoire politique, religieuse, son Etat, sa nation.

 

Les peuples, tout au long de l’Histoire, ont échoué dans leur diabolique mission d’assassinat du peuple juif et de sa vocation spirituelle, mais continuent ce combat à travers l’Etat d’Israël et la non reconnaissance de sa Capitale.

 

Il est intéressant de noter que l’UE et les Etats-Unis reconnaîtraient de facto Jérusalem comme capitale d’Israël si Israël acceptait de la partager avec un autre état, bizarre non ?

 

Ils continuent de nier la vérité juive, cependant si Universelle.

 

Elle est universelle parce que « l’histoire d’Adam est juive, et qu’Adam est l’humanité dans son intention, l’humanité dans son intensité de ce qu’est l’humain » (Leo Strauss).

 

Léo Strauss a dit :

 

« le nom juif mérite d’être prononcé parce qu’il dit l’Humain et non pas une espèce d’humain ou une catégorie d’humain ».

 

Les Nations refusent la destinée d’Israël et dénient par la même occasion une vision universelle de l’humain à travers le peuple juif.

 

Mais Jérusalem était, est et sera pour l’éternité, la capitale de l’Etat d’Israël.


Jérusalem, lieu futur de la rencontre de l’Humain, pour une paix universelle. J’ y crois !

 

 

 

Maryline Médioni,

 

 

 

 

le monde juif info

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


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29 octobre 2014 3 29 /10 /octobre /2014 19:02

16337

 

L’armée israélienne est l’armée la plus puissante au Moyen-Orient, tandis que son armée de l’air est l’une des meilleures au monde, selon une nouvelle étude menée par des experts militaires pour Business Insider.


« Israël a des moyens spatiaux, des avions de combats, des drones de combats à la pointe de la technologie et des armes nucléaires. Le niveau de formation de ses pilotes est incroyablement élevé », a déclaré au Business Insider Chris Harmer, analyste naval à l’Institut pour l’étude de la guerre.

 

« Pilote pour pilote, l’armée de l’air israélienne est la meilleure au monde », a-t-il ajouté.

 

« Israël a aussi une des armées de plus aguerries de la région. Une force qui a mené quatre guerres depuis 2006 et s’est considérablement perfectionnée aux opérations terrestres », a poursuivi l’expert soulignant que grâce à la petite taille d’Israël l’armée peut mobiliser rapidement ses réserves dans un délai relativement court.

 

Selon le classement, réalisé en tenant compte entre autre en notant de la taille des budgets de défense des pays respectifs, la Turquie est le second pays le plus puissant militairement dans la région, suivie par l’Arabie saoudite, les Émirats Arabes Unis, l’Iran, l’Egypte, la Syrie, la Jordanie, Oman, le Koweït, le Qatar, Bahreïn, l’Irak, le Liban et le Yémen.

 

 

 

Yaakov Tanenbaum,



le monde juif info

 

 

 

 

 

 


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29 octobre 2014 3 29 /10 /octobre /2014 18:57

xinsrc 492070517073235919974

 

Les résultats militaires de l'opération “bordure protectrice” sont un sujet de débats entre experts.

 

Les implications politiques sont claires et sans équivoque.

 

Israël est en état de siège politique.

 

La relation avec la Maison Blanche et avec le Département d'Etat est lourde de frustration et de colère.

 

La situation d'Israël à l’ONU est au plus bas et le niveau d'hostilité rappelle l'époque précédant le premier accord d'Oslo.

 

Et les plus grandes démocraties font preuve d'une rapidité suspecte pour déclarer la reconnaissance d'un Etat palestinien qui n’existe pas.

 

Israël n’est pas seulement dans un situation politique difficile, c'est un défi qui peine de reconnaître que la direction politique de Jérusalem est encore éloignée d'une stabilisation franche et courageuse.

 

Pour la direction de l'Autorité palestinienne aussi, la détresse et les troubles politiques de son principal adversaire sont une invitation à un nouveau positionnement, pour repenser les anciennes valeurs et les conclusions pratiques et audacieuses.

 

Mais encore une fois, faisant écho à la célèbre formule de l'ancien ministre israélien des Affaires étrangères Abba Eban, les Palestiniens ne perdent jamais une occasion de perdre une occasion.

 

Cette fois, c’est encore pire. 

 

Cette fois, le président de l'Autorité Mahmoud Abbas a révélé une diligence particulière. Avant que la possibilité devienne réalité, il s’est hâté de la manquer.

 

Je parle de l'initiative d'Abbas de saisir le Conseil de sécurité de l'ONU d’un projet de résolution appellant Israël à respecter un calendrier et une date limite pour l'établissement d'un Etat palestinien.

 

"Nous préparons un projet de résolution au Conseil de sécurité pour mettre fin à l'occupation et parvenir à la paix à travers les institutions de l'ONU", a déclaré Abbas dans son discours à l'Assemblée générale de l'ONU le mois dernier.

 

Saeb Erekat, membre du Comité exécutif de l'Organisation de libération de la Palestine, a rapidement nié avec véhémence cette semaine que les Palestiniens repousseront leur demande aux Nations unies si une nouvelle initiative de paix était lancée par le ministre des Affaires étrangères américain John Kerry.

 

«Nous n’attendrons pas l'initiative de Kerry. Nous irons à l'Organisation des Nations unies”, a déclaré le responsable palestinien.

 

Il ne pouvait y avoir plus mauvaise décision dans une arène aussi peu adaptée à un plus mauvais moment que l'initiative proposée d’une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU au sujet du Moyen-Orient.

 

Le responsable palestinien confirmé est apparu comme un pur débutant dans le domaine de la diplomatie, ignorant les façons de procéder à l'ONU.

 

Le plan d’Abbas de déplacer le conflit de l’arène locale-régionale à l’arène internationale révèle avoir ignoré - par ignorance et arrogance - les luttes de pouvoir amères, les combats et les subversions qui caractérisent les relations entre les puissances occidentales, la Russie et la Chine, tous membres du club exclusif des titulaires du droit de veto au Conseil de sécurité.

 

L'Organisation des Nations unies travaille lentement et ses décisions sont de nature déclaratives et non contraignantes.

 

Le Conseil de sécurité, seul organe de l'ONU auquel la Charte a donné le pouvoir de faire appliquer ses décisions, même par la force militaire, n’est pas pressé, c'est le moins qu’on puisse dire, à approuver des initiatives.

 

Il souffre d'une singulière dépendance aux longues et épuisantes consultations de coulisses et est connu pour son respect de la procédure qui engendre d’interminables et fastidieuses discussions.

 

Dans de nombreux cas, où il a reçu une forme de mandat, le Conseil de sécurité a succombé aux intérêts de l'un des cinq membres permanents qui détiennent le droit de veto.

 

Ainsi, l'approbation des décisions a été retardée et a traîné pendant plusieurs mois.

 

Depuis plus de trois ans, les Etats-Unis et ses alliés occidentaux tentent de faire passer une motion au Conseil de sécurité pour forcer le régime du président syrien Bachar al-Assad d’arrêter le massacre des civils.

 

Toute tentative de cette nature a été déjouée et rejetée par la Russie, l'alliée fidèle d’Assad.

 

La politique de défiance agressive du président russe Vladimir Poutine lors de la crise ukrainienne et l'annexion de la Crimée n'ont jamais été abordées de manière significative par le Conseil de sécurité.

Si Mahmoud Abbas a perdu patience avec Israël, il va très vite découvrir qu'il va avoir besoin d'encore plus de patience et de nerfs d'acier face au Conseil de sécurité.

 

Le 1er janvier 2015, la composition du Conseil de sécurité va changer et 5 nouveaux membres non permanents élus à l'ONU il y a deux semaines.

 

D'après les commentaires et interprétations des médias israéliens, cette nouvelle composition est défavorable à Israël dans la mesure où 2 membres le Vénézuéla et la Malaisie sur 5 non permanents n'ont aucune relation diplomatique avec Israël.

 

La vérité est que la composition des 10 membres non permanents du Conseil (cinq d'entre eux en alternance tous les deux ans) ne comporte pas de signification particulière pour ce qui concerne les questions de Moyen-Orient.

 

Libye (au sommet du pouvoir de Mouamar Kadafi), la Syrie, le Soudan, le Liban (ministre représentant du gouvernement Hezbollah) - étaient tous membres du Conseil de sécurité et ont été à tour de rôle Présidents du Conseil et malgré cela, leur impact sur la promotion des initiatives et des décisions à l'époque était minime.

Mahmoud Abbas a également commis l'erreur d'obtenir un soutien appel palestinien de la Russie au Conseil de sécurité.

 

Le leader palestinien se vante d'avoir réussi à obtenir le soutien du Kremlin à la création d'un Etat palestinien.

 

Mais en impliquant la russie dans la diplomatie du Moyen-Orient, M. Abbas a inséré le choc du conflit entre les Etats-Unis et la Russie, qui tend à prendre de l'ampleur les deux ou trois dernières années.

 

L'intervention russe sur la scène internationale pour trouver une solution au conflit israélo-palestinien réduit la marge de manoeuvre des États-Unis et Washington pourrait provoquer une opposition de Washington qui ne devrait pas aider l'initiative d'Abou Mazen.

 

Le meilleur exemple de manque de coopération entre les Nations Unies et la Russie est le sort du quartet.

 

Il s'agit d'un organisme créé en 2002 à Madrid pour aider les parties à discuter de la question.

 

Participent au quartet les Etats-Unis, la Russie, l'Union européenne et des Nations unies.

 

Le corps n'a rien produit de remarquable et ne laisse aucune impression.

 

La dernière réunion des membres du Quartet a eu lieu en Avril 2012 et depuis ce corps a disparu comme s'il n'avait jamais existé.

 

Les États-Unis soutiennent la solution de deux Etats pour deux peuples, et depuis la présidence de Ronald Reagan, l'administration américaine s'oppose à la politique de colonisation d'Israël.

 

Mais tous les Gouvernements se sont aussi farouchement opposés à l'implication des efforts du Conseil de sécurité de formuler une solution au conflit entre Israël et les Palestiniens.

 

C'est un sujet que les Américains ont étroitement surveillé comme s'il s'agissait de leur chasse gardée et exclusive pour tous les efforts de médiation.

 

Il faut donc s'attendre à ce que les États-Unis imposent leur veto à l'approbation d'une décision unilatérale palestinienne si elle doit être débattue et votée au Conseil de sécurité.

 

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Shlomo Shamir,

 

 

 


 

 

 

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29 octobre 2014 3 29 /10 /octobre /2014 18:45

272-hamas-fatah

 


Ci bas la traduction d'un article édifiant datant de 2010 du journaliste palestinien Khaled Abou Toameh sur la position inexorablement négative des Palestiniens vis á vis de toute solution du conflit.

L'article avait été publié dans le Jérusalem Post.

A ce propos il serait tellement utile, afin que les choses soient claires pour tous, qu'au lieu d'adopter cette politique politicienne de critiquer systématiquement l'actuel Gouvernement pour son "manque de volonté d'arriver á une solution du conflit", l'on explique clairement au grand public, en Israël comme á l'étranger, pourquoi malgré les concessions importantes faites aux Palestiniens par le Gouvernement il y a quelques années, il n'a pas été possible de signer un accord de paix.

Il serait également intéressant de ré-avoir les explications publiques de l'ex Président Clinton sur les raisons de l'échec de ses propres initiatives de paix en 2000 et cela malgré les concessions aux Palestiniens que les Israéliens avaient acceptées de faire sur sa demande et sa "bénédiction".

Peut-on espérer d'arriver un jour à confondre et déchirer enfin le masque d'hypocrisie et de falsification que revêt aujourd'hui la présentation du conflit palestino israélien de par le Monde et dans certains cercles de "bien pensants" en Israël ?


tenney-zvi.jpgZvi Tenney,




Le message du Fatah reste inexorablement
"Non, Non et Non !"
Par Khaled Abou Toameh, journaliste palestinien
Jérusalem Post - 30/11/10



Le groupe du Fatah' soutenu par l'Occident vient de conclure sa 5ème Convention à Ramallah, avec une série de déclarations qui empêchent en fait le président Mahmoud Abbas de parvenir à un quelconque accord avec Israël comportant des compromis.


Le Conseil Révolutionnaire du Fatah' incluant une centaine d'officiels du parti Fatah' a dit NON à toute proposition ou idée qui aurait pu ouvrir la voie à un quelconque règlement entre Israël et les Palestiniens.

NON à la reconnaissance d'Israël comme un état Juif.
NON à une solution qui installerait un état Palestinien avec des frontières provisoires
NON à un échange de territoires entre Israël et les Palestiniens
NON à la reprise des négociations, sans qu'Israël ne gèle la construction dans les implantations et à Jérusalem est
NON à une entente entre Israël et les Etats-Unis sur l'avenir du processus de paix
NON à la livraison d'armes américaines à Israël
NON à la reconnaissance de l'importance de sens pour les Juifs du Mur Occidental
NON à la nouvelle loi israélienne demandant un référendum avant tout retrait de Jérusalem ou du Golan.

Avec une telle position, on voit mal comment on peut avancer dans les pourparlers de paix, si jamais ils reprennent.

 

En fait, ce que le Fatah' est en train de clamer, c'est qu'Israël doit accepter les demandes palestiniennes à 100%, s'il recherche la paix.


C'est le seul OUI que peut offrir le Fatah'!


Cette déclaration ne surprend guère, car c'était l'attitude constante de ce groupe, même au début d'Oslo en 1993, et le Fatah' a toujours été cohérent dans la définition de sa politique (1) et ses positions n'ont pas changé d'un iota en 2 décennies.

Mais le problème n'est pas le Fatah', le problème c'est l'ignorance permanente et continue des positions du Fatah' par les gouvernements de l'Occident.

 

Les médias internationaux sont également à blâmer, car ils ont ignoré ou minimisé les déclarations de ceux qu'on appelait "modérés de Cisjordanie".

 

Même s'il le voulait, à la lumière de cette déclaration du Fatah', Abbas ne peut faire aucune concession.


Et le message envoyé à tous les Palestiniens, c'est que personne n'a mandat pour parvenir à un accord avec Israël qui ne satisfasse toutes les exigences énoncées.

 

C'est la raison pour laquelle le communiqué a été publié en arabe dans les médias contrôlés par le Fatah', afin d'être sûr que chaque mot du message soit lu et bien compris.


Abbas a soutenu cette déclaration bien sûr, jurant qu'il ne ferait aucun compromis sur aucun des droits Palestiniens.

 

Il serait condamné comme un traitre s'il osait faire une quelconque concession sur tous les sujets sensibles, comme le statut de Jérusalem ou le "droit au retour" des réfugiés.

 

C'est pour la même raison que son prédécesseur, Yasser Arafat, a toujours refusé d'accepter, moins de 100% de ses exigences à Camp David en 2000.

 

Abbas sait que la rue arabe et islamique n'est pas encore prête à accepter une solution incluant des concessions significatives à Israël.

Les Palestiniens ont 2 pouvoirs qui veulent les 100%: le Fatah' qui dit exiger 100% des territoires conquis en 1967, et le H'amas qui exige 100% de toute la Palestine mandataire, y compris le territoire d'Israël !

 

C'est triste à dire, il n'y a pas de 3ème groupe prêt au compromis et le communiqué final résonne comme un cri de guerre plutôt qu'une déclaration politique, d'autant qu'il se termine par cette phrase "la Révolution jusqu'à la victoire, jusqu'à la victoire, jusqu'à la victoire !"


Dans cette partie du monde, il est très important d'écouter ce que disent les gens dans leur propre langue – et pas seulement le texte en anglais destiné aux gouvernements occidentaux et aux journalistes.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Source : adaptation texte zvitenney.blogspot.fr

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29 octobre 2014 3 29 /10 /octobre /2014 18:34
drapeau israel
Dans un article publié dernièrement, intitulé "Douzième lettre/ Les écueils et l'espoir", Daniel Sibony traite du Conflit au Proche-Orient.

Il y affirme entre autres :

" Il faut encore questionner les droits du peuple juif sur cette terre là et même y a-t-il un peuple juif ?

Certains le nient en arguant qu'il n'est pas conforme à la notion normale de peuple : une terre, une langue, une histoire commune.

En fait, c'est un peuple normal et anormal ; il satisfait à cette notion d'une façon évidente et singulière : les Juifs, à travers leurs diasporas, tiennent un fil historique commun, lié à leur sort mouvementé dans chaque pays, avec souvent le même schéma persécuteur.
Ce fil passe par un fil d'écriture, celle du Livre qui les « lie », la Bible, qui leur sert aussi de langue commune : ils ne la parlent pas toujours, mais ils en tiennent des signifiants, et sont tenus par eux.

Parmi ces signifiants, deux semblent essentiels : Juif et Israël ; pour beaucoup, cela suffit.

C'est ce qui fait que cette terre est dite d'Israël, depuis quarante siècles, même si les Juifs ne l'ont pas toujours habitée, parce qu’on les en empêchait.
Cette terre, nommée comme la leur des milliers de fois dans la Bible, a fonctionné comme leur terre, même à distance. De fait, les Juifs ont des rapports à la fois étroits et distants avec les traits standards qui définissent un peuple. Et cette souplesse extrême, vécue par certains comme identité morcelée, incertaine voire angoissante, fait dire à des théoriciens – qui donnent ou qui refusent le titre de peuple –, que celui-ci n'en est pas un ; et que sa terre n’est la sienne que dans un livre religieux, qui n'engage en rien des athées".

Cet approche laissant incertain le lien du peuple juif à la Terre d’Israël  m’a surpris car comme on le sait la présence du peuple d’Israël en Palestine, Terre de Canaan, remonte pour le moins à 1200 av. J-C et sa souveraineté sur cette Terre date de l’établissement du Royaume d’Israël en 1005 environ av. J-C.

Pour les "athées" et ceux que le récit biblique laisse sceptiques, on rappellera que ce sont là des faits attestés par des vestiges archéologiques, tels, entre autres, que la stèle du Pharaon Méneptah * datée de 1210 av. J-C., ou celle de Mesha **, roi de Moab, datée de 830 av .J-C ,ou encore celle de Tell Dan *** datée du 9eme siècle av. J-C.

Dans tous ces témoignages archéologiques écrits, et dans bien d’autres autour des vestiges du Second Temple à Jérusalem, il est fait mention, comme dans la Bible, d’Israël parmi les Etats de cette région, avec ses rois et ses combats, pratiquant la même religion et parlant la même langue qu’aujourd’hui.

La destruction du Premier Temple par les Babyloniens en 586 av. J-C. et celle du Second Temple par les Romains en l'an 70 de notre ère, ne mirent pas fin à la présence juive en Terre d'Israël.

Depuis, la reconquête du pays devint l'aspiration suprême du peuple juif dispersé.

Le "retour à Sion” est resté le fervent souhait exprimé dans les prières quotidiennes et à l’occasion de toute célébration nationale ou même familiale (la formule de condoléances: “Puisse la reconstruction de Jérusalem t’apporter réconfort “ étant caractéristique de cet état d’esprit) .

* La stèle de Méneptah  est un hymne à ce treizième fils et successeur de Ramses II et a été érigée en l'an 5 de son règne (soit vers -1210).

Elle commémore sa campagne militaire victorieuse en Libye et au pays de Canaan,mentionnant entre autres :"Canaan est dépouillé de tout ce qu'il avait de mauvais. Ascalon est emmené,Gezer est saisie,Yenoam devient comme si elle n'avait jamais existé. Israël est détruit, sa semence même n'est plus" .
**La stèle de Mesha découverte en Jordanie,  décrit comment le royaume de Moab a été conquis par Omri, roi d'Israël, en conséquence de la colère du Dieu Chemosh et les victoires de Mesha sur le roi Hehav , fils d'Omri, et sur les hommes de la tribu de Gad à Ataroth, Nebo et Jehaz.
***La stèle de Tel Dan contient une inscription araméenne qui commémore la victoire au IXe siècle av. J.-C du roi Hazaël, souverain de Damas sur le royaume d'Israël, descendant de la dynastie du Roi David ( Beit David).


zvitenney

Zvi Tenney,

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Source : www.zvitenney.info

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