Pour la
Cérémonie Commémorative du 72ème Anniversaire
de la Rafle du Vel-d'Hiv
et dans le cadre de la
"Journée nationale à la mémoire des victimes des crimes
racistes et antisémites de l’État français et d’hommage
aux Justes de France",
Le mur des Justes à Paris
dimanche 20 Juillet
à partir de 10h30
Au Monument des Déportés,
Place de la Résistance à CAEN
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L'Association Cultuelle Israélite de Caen,
France Israël Basse Normandie
et le B'nai B'rith de Deauville
vous invitent
à venir assister à
cette Commémoration.
Merci à celles et ceux
qui pourront être présents.
Les 16 et 17 juillet 1942, les forces de l'ordre françaises arrêtaient plusieurs milliers de juifs pour les déporter vers les camps d'extermination allemands.
L'occupant nazi décide de rafler, en zone nord comme en zone sud, les hommes jusqu'à 60 ans, les femmes jusqu'à 55 ans et les enfants de 2 à 16 ans.
Ces opérations, programmées par les nazis, sont menées avec la complicité du gouvernement de Vichy et constituent la plus grande rafle de Juifs organisée sur le territoire français durant la guerre.
Sur les 13 152 personnes arrêtées par la police française, 8 160 furent enfermées au Vélodrome d'Hiver.
Retenus dans des conditions inhumaines pendant quatre jours, 1 129 hommes, 2 916 femmes et 4 115 enfants furent entassés sur les gradins de ce stade voué aux courses cyclistes, avant d'être emmenés dans les camps de Beaune-la-Rolande et de Pithiviers (Loiret).
Là, au mois d'août suivant, quelque 3 000 enfants en bas âge furent brutalement séparés de leurs parents, les mères sont enlevées à leurs enfants par les gendarmes et convoyées vers les camps d'extermination de Pologne.
Les enfants seront à leur tour envoyés deux semaines plus tard à Auschwitz-Birkenau qui, depuis le début juillet, s’est transformé de camp de travail forcé en camp d'extermination à l'échelle industrielle.
Aucun n'en reviendra. Les internés de Drancy prennent également le chemin d'Auschwitz-Birkenau.
Quelques dizaines tout au plus reviendront de l'enfer.
"AFFREUSE OPÉRATION"
En 1961, lors du procès à Jérusalem d'Adolf Eichmann, le criminel de guerre responsable de la logistique dans l'exécution de la "solution finale", Georges Wellers, un scientifique, témoigna sur l'"affreuse opération" des enfants de Drancy, en août 1942 :
"On les conduisait dans des chambres où il n'y avait aucun mobilier, simplement des paillasses sur le sol... des paillasses sales, dégoûtantes, pleines de punaises […] Il y avait beaucoup de petits enfants de 2, 3, 4 ans, qui ne connaissaient même pas leur nom. […] Il est arrivé quelques fois que toute une chambrée de 120 enfants se réveille au milieu de la nuit. Ils ne se possédaient plus, ils hurlaient, réveillaient les autres chambrées, c'était affreux."
Fait attristant relevé en 2012, une majorité de jeunes ignore ce qu'est la rafle du Vel'd'Hiv
Une majorité des moins de 35 ans (de 57 % à 67 %) ne savait pas ce qu'est la rafle du Vel' d'Hiv', selon un sondage du CSA publié le lundi 16 juillet 2012.
67 % des 15-17 ans, 60 % des 18-24 ans et 57 % des 25-34 ans répondent non à la question : "Avez-vous déjà entendu parler de la rafle du Vel' d'Hiv' ?"
Mais 25 % des plus de 65 ans n'en ont pas non plus entendu parler, pour une moyenne tous âges confondus de 42 % !!!
En 2013, Kader Arif, ministre délégué chargé des Anciens combattants avait salué « l'engagement, le courage et l’honneur des juifs dans la Résistance », en citant l'exemple de grands résistants tels que Denise Verney, Raymond Aubrac, Daniel Mayer, Leo Hamon, Jean-Pierre Levy, Joseph Epstein, et Georges Loinger. A la fin de son discours, le ministre avait également convié l'assistance à « se souvenir pour ne pas oublier. Se souvenir pour éveiller les consciences citoyennes. Se souvenir pour qu’une telle barbarie ne se reproduise jamais(...)"
Il avait également rappelé dans son discours la responsabilité de « la France asservie » dans le crime commis à l'encontre des juifs lors de la grande rafle du Vél d'Hiv. Reprenant les propos que le président de la République, François Hollande, avait prononcé lors de son discours le 22 juillet 2012 : « il ne peut y avoir, et il n’y aura pas, dans la République française, de mémoire perdue. »
« Dire la vérité ce n’est pas seulement revenir sur le passé. Dire la vérité c’est aussi se saisir du présent et se montrer intraitable avec ceux qui nourrissent le racisme et l’antisémitisme », avait-il ensuite proclamé.
Il a fallu attendre le 16 juillet 1995 pour qu'à la faveur d'un discours, un président, Jacques Chirac, reconnaisse officiellement « que ces heures noires souillent à jamais notre histoire, et sont une injure à notre passé et à nos traditions. Oui, la folie criminelle de l'occupant a été secondée par des Français, par l'Etat français ».
Cet épisode connu sous le nom de rafle du Vél'd'Hiv est commémoré à plusieurs occasions, et dans de nombreuses communes de France, dont Caen.
Discours lors de la Cérémonie à Caen
(Cliquer sur l'image ci dessous)